Objectif BULLE
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- Mis à jour le 23 juillet 2023
- Écrit par RG
Vendredi 14 juillet 5.30 H : L’alarme de mon téléphone m’arrache à ma nuit trop courte. Se succèdent les habituels préparatifs rapides et ordonnés pour embarquer avec Jean-Paul H dans la voiture de Fabrice, gendre de JPH, réquisitionné pour nous conduire gare Calatrava dans les délais requis.
Le planning était relativement simple :
Départ Liège-Guillemins 7.12 H - Arrivée Bulle 16.11 H (via Francfort, Mannheim, et Berne).
Dès notre arrivée à Francfort, les dés étaient jetés, un retard d’une vingtaine de minutes pour cause de travaux en Germanie nous contraignait à revoir toute notre organisation. De quatre étapes, les correspondances successives nous en imposaient désormais six à savoir, Liège, Francfort, Mannheim, Fribourg, Bâle, Berne pour rejoindre Bulle vers 18.30 H avec plus de deux heures de retard tout en nous privant dès la deuxième étape de nos places numérotées et même relégués debout lors de l’avant-dernier convoi dans l’espace réservé aux bagages encombrants et aux vélocipèdes.
Abandonnant négligemment nos trolleys (les valises, pas les bus) à l’Hôtel des Alpes, nous désirions ardemment trouver le fameux « espace Gruyère » pour peaufiner le timing de notre itinéraire du lendemain.
Localisée à un petit kilomètre de notre hôtel, cette magnifique salle fleurait bon le scrabble et nous permit rapidement de retrouver Laurent L, Christine D, accompagnés de Marc Dauvin et de deux sympathiques joueuses du Ban Eik. L’estomac aux abois, il fallait encore débusquer une taverne qui accepterait cette bande de mercenaires (7) alors que chacune des terrasses abordées affichaient complet. Dîner à l’intérieur restait la seule alternative possible.
Je tairai ici les propos échangés, les menus choisis, le retour à l’hôtel situé derrière la gare, et les va-et-vient incessants des trains jusque tard dans la nuit et le petit déjeuner du lendemain matin car le but du présent articulet est de vous rendre compte d’un championnat de scrabble et de rien d’autre.
Trois parties s’alignaient groupées sur le programme du samedi que nous allions aborder le cœur léger mais les paupières lourdes. Christine M et Patrick N devaient compléter le quatuor de grains pour aborder ce délicat challenge. Le temps me manque ici pour vous lister la liste de nos boulettes dont les principales en partie 1 furent °ZESTS° et ne pas voir FIGURANT sur un G perdu en bas de grille. Nous perdons tous les 4 plus de cent points. La partie 2 démarre comme la première avec les quelques pièges dans lesquels nous plongeons de concert comme la construction hasardeuse et erronée d’°ENHARDER°, l’oubli du pivot de CURER (=E) qui perd 39 points, le placement pourtant évident de BERK, et le placement de l’anagramme d’indiquée à savoir DIENIQUE. A l’issue de cette deuxième manche, les Grains sont broyés et effondrés mais le meilleur reste à venir. C’est effectivement dans la troisième manche que se présente le scénario apocalyptique. En effet, MIrMIDON, TYRANNIE et POSTURAL achèvent les ambitions les plus folles et écrasent du talon les tentatives infructueuses sur le coup d’AVINEREZ, dans une salle étouffante privée d’airco. Après ces trois manches, seul Patrick évite un résultat catastrophique.
Les deux manches du dimanche devaient nous permettre d’espérer récupérer quelques places au général en sauvant l’honneur dans l’une des cinq joutes.
La journée commence mal, annonce du décès de Jane Birkin, j’occupe la table 69 (l’année de Serge G.), ma ramasseuse se prénomme Elisa, il faut pourtant se concentrer sur sa grille en posant GIRL et en tremblant sur ILLUMINE alors que SUAIENt supplante NIAISEUx. Nos résultats s’améliorent mais la partie semble moins ardue.
La dernière des cinq manches débute à nouveau dans une solide touffeur où nos neurones fondent et nos synapses se désagrègent. Un seul coup provoque un important émoi qui en fera vomir plus d’un, EMETIQUE.
Patrick décroche une honorable 17ème place, Christine, Jean-Paul et René l’applaudissent.